Mai 2014

Marco Polo – Le fabuleux voyage

Pour diffusion immédiate

Une présentation de Domtar, du 6 mai au 26 octobre 2014.

Montréal, le 6 mai 2014 — Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, propose au public une exposition qui le fera rêver et voyager : Marco Polo — Le fabuleux voyage transporte les visiteurs au 13e siècle, de Venise jusqu’en Chine, au cours d'un périple si étonnant et si exceptionnel que l’on en parle encore après plus de sept siècles.

Cette manifestation illustre l’immense impact de ce voyage tel que raconté par Marco Polo dans Le Livre des merveilles car ces récits ont permis l'élaboration de la cartographie menant à de grandes explorations autour du globe à compter du 15e siècle. C’est d’ailleurs sous l’influence de cet ouvrage que Christophe Colomb mettra les voiles vers l’ouest pour ouvrir une nouvelle route des Indes et finalement découvrir l'Amérique en 1492.

Présente à l’inauguration, la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Hélène David, s’est dite impressionnée par la richesse historique et culturelle de la proposition de Pointe-à-Callière. « Cette expérience universelle, hors du temps et de l’espace, permet de découvrir une rare collection de précieux artefacts appuyés par le récit de voyage du grand explorateur que fut Marco Polo. La force d’évocation onirique et poétique de ce grand événement muséal est le fruit des efforts de Pointe-à-Callière pour regrouper autant d’objets témoins qui font partie d’un vaste et considérable héritage culturel mondial », a souligné la ministre.

Marco Polo, avant le grand départ !
Marco Polo serait né à Venise en 1254 au sein d’une famille de marchands. Pourtant, la famille Polo n’appartient pas à l’élite la plus aisée de l'époque. Par contre, le commerce, elle le connaît bien puisque qu’elle sillonne depuis des générations des mers contrôlées par Venise, jusqu’à Constantinople et même au-delà, sur les rives de la mer Noire. Niccolo et Matteo Polo, le père et l’oncle de Marco, font un premier voyage vers l’Orient et reviennent au bercail en 1269, après avoir rencontré en Chine l’empereur Kubilaï Khan. Le souverain mongol leur a confié la mission de lui rapporter de l’huile sainte du Saint-Sépulcre, de lui ramener 100 prêtres capables de le convaincre de la supériorité de la foi chrétienne, ainsi qu’une missive du Pape. Ils repartent donc pour remplir cette mission, cette fois en compagnie du jeune Marco. Ce dernier ne sait pas, lorsqu’il entreprend ce périple en 1271 à l’âge de 17 ans, qu’il en aura 41 à son retour au pays en 1295. Son voyage durera 24 ans.

« Que Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, ait décidé de monter une exposition exclusive sur Marco Polo, ce personnage mythique et vénitien de génie qui a marqué son siècle et toute l’histoire, est une excellente initiative. J’invite les Montréalais à visiter et à se laisser charmer par cette exposition », a ajouté Manon Gauthier, responsable de la culture, du patrimoine, du design, d’Espace pour la vie et du statut de la femme au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Le fabuleux voyage raconté dans Le Livre des merveilles
Le voyage de Marco Polo représente au-delà de 20 000 kilomètres, essentiellement terrestre à l’aller et maritime au retour. L’exposition permet aux visiteurs de vivre plusieurs haltes de ce périple. Et pour nous guider dans ce trajet, quoi de mieux que Le Livre des merveilles, ouvrage dans lequel Marco Polo nous livre son récit de voyage tel qu’il l’a raconté à l’écrivain Rusticien de Pise alors que tous deux étaient emprisonnés à Gênes de 1296 à 1298. Cet ouvrage est sans doute le plus célèbre guide de voyage jamais écrit ! Paysages, climats, distances parcourues à pied, à cheval ou à chameau, dangers, rites et coutumes, vêtements, faune, flore, fêtes de la cour de l’empereur Kubilaï Khan… Marco Polo décrit tout ce qu’il a observé pendant son voyage, mais aussi ce qu’on lui a raconté et ce qu’il a entendu dire au cours de ses multiples expériences. Ce sont ces souvenirs qui nous guident au fil de la visite de l'exposition.

« C'est avec fierté que nous offrons ce voyage au public montréalais et aux visiteurs. En effet, quoi de mieux pour faire rêver que ce fabuleux périple effectué par Marco Polo au Moyen-Âge. Je dis "rêver" mais il y a bien plus. Les amateurs d'art, d'histoire, de culture et d'aventures seront comblés tant par le sujet que par le contenu de cette exposition. Racontée par Marco Polo, cette histoire permet ici, grâce à la présentation d’objets riches et précieux provenant de plusieurs musées et de prêteurs privés, de revivre une partie de son expérience, et de découvrir des inventions ou des cultures inconnues jusqu’alors en Occident. Voilà la garantie d'un dépaysement total pour tous nos visiteurs, petits et grands », a déclaré Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.

Marco Polo le téméraire
L'exposition illustre ainsi comment le jeune Marco Polo a sans aucun doute été un être téméraire, courageux, aventureux et à la santé de fer pour réaliser une telle expédition. La traversée des déserts, la présence de brigands, les voies précaires de communications, l’insécurité, le climat et la possibilité de tomber malade ne sont que quelques-uns des obstacles qu'il a dû affronter pour atteindre l’empire de Kubilaï Khan. Ce long périple était extrêmement difficile et dangereux à accomplir au 13e siècle tout comme certains de ces pays sont encore difficilement accessibles de nos jours.

Pour le plaisir des yeux et de l’âme, des objets magnifiques !
Parmi les quelque 200 artefacts et objets présentés dans l’exposition, certains valent une mention très spéciale. En premier lieu, mentionnons le plus précieux qui nous vient de la Basilica di San Marco de Venise : un brûle-parfum ou lampe d’influence byzantine transformé en reliquaire du Saint Sang datant du 12e siècle et rappelant, par ses superbes coupoles, la basilique Saint-Marc de Venise. Un splendide bronze – très prisé à la cour de Chine – du 13e-15e siècles, montrant un barbare dansant, un prêt du Musée Cernuschi de Paris. La soie, un produit oriental de grand luxe, est bien représentée dans l’exposition grâce à de superbes pièces du 12e, 13e et 14e siècles prêtées par le Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon. Une châsse, ou coffret, qui contenait une relique de saint Thomas Becket en cuivre émaillé, datée du 13e siècle, prêtée par le Musée de Cluny de Paris. Un imposant haut-relief de six pieds de haut montrant la crucifixion du Christ en présence de Marie, de saint Jean et d’anges, 13e et 14e siècles, un prêt du Museo Correr de Venise. Des statuettes de femmes datant de 1279 et représentant des personnages de la cour à l'époque de l'empereur mongol Kubilaï Khan, prêtées par le Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis. De la Cité de la Céramique de Sèvres, plusieurs céramiques en forme de croix ou d’étoile où s’exprime un génie décoratif persan. Il y a aussi des trésors de cristal de roche, d’or ou de jade, véritables merveilles dignes de familles princières, dont une paire de chimères ailées, datant de la dynastie Liao, 10-11e siècles et provenant de la collection Samuel et Myrna Myers à Paris. Sont également exposées des selles de la collection Émile Hermès plus magnifiques les unes que les autres. Deux ont été fabriquées durant la dynastie Qing (1644-1911) et toutes évoquent l’importance du cheval à l’époque de Marco Polo et la richesse de certains cavaliers.

Objet phare dans la pérennité des périples de Marco Polo, le fac-similé du Livre des merveilles, tel que commandé par Jean sans Peur dans les années 1410-1412 et prêté par la Bibliothèque nationale de France, est présenté dans l'exposition. Des enluminures tirées de ce livre sont présentées tout au long de l'exposition, permettant ainsi aux visiteurs de suivre le trajet de Marco Polo. Parmi celles-ci, il y en a une très évocatrice qui montre Marco à 17 ans, chevauchant entre son père et son oncle, lors du grand départ. L’illustrateur a bien traduit la gravité des adieux. On peut facilement comprendre leurs pensées, à savoir reviendront-ils un jour avec tant de dangers qui les attendent… Fait à noter : Christophe Colomb lui-même a annoté une version du Livre des merveilles et ce précieux document est aujourd'hui conservé à Séville.

Un parcours fascinant sur la Route de la soie
Dès leur entrée dans la salle d'exposition, les visiteurs s’immergent dans la Venise du 13e siècle, notamment grâce à une projection d’Ubisoft. Ils y découvrent l'importance de la prospère cité-État de Venise, sa puissance maritime et commerciale et son rôle dans les échanges entre l’Orient et l’Occident. La Terre, comme on la connaît alors, ne comprend encore que trois continents : l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Au fil du trajet, les visiteurs sont transportés d’un lieu à un autre, à la découverte de paysages sublimes dont ceux de la Route de la soie. Marco Polo est d’ailleurs l’un des premiers à explorer cette Route qui a traversé le temps et qui suscite depuis un immense intérêt. Il en rapporte des pierres précieuses dont le lapis-lazuli d’Afghanistan, des épices et du coton de l’Inde, et du jade et des soieries de la Chine. Durant son long séjour en Chine, Marco Polo a pris note des nombreuses inventions de ce peuple et en a rapporté quelques-unes dans ses bagages : qui sait aujourd’hui que ce sont les Chinois qui ont inventé le papier-monnaie et le charbon ?

Depuis Venise jusqu’en Chine, en passant par le monde perse, les steppes mongoles et les rives indiennes, les visiteurs découvrent, comme Marco Polo l'a aussi constaté, le savoir-faire des maîtres artisans d’Europe et d’Asie, et vivent une exploration multi-sensorielle grâce aux fourrures, soieries et lainages qu’ils peuvent toucher ! Leurs sens sont avivés par les parfums d’épices rares provenant des lieux exotiques découverts. Une halte évoquant une très belle mosquée et ses objets évocateurs les accueille à l’oasis de Yazd en Perse.

Un peu plus loin dans l'exposition, une yourte mongole – modèle d’adaptation et d’hospitalité – est érigée et offre une courte pause aux visiteurs, ainsi que l’occasion d’étudier son aménagement. D'autres lieux exotiques les attendent au cours de leur visite dans l'exposition : la Terre Sainte où l’huile réclamée par Kubilaï Khan est recueillie; l’Arménie et ses troupeaux; la Géorgie et ses montagnes; la Perse et ses trésors; l’Afghanistan, carrefour de l’Asie; les monts Pamir que Marco Polo est le premier Européen à traverser; et le terrible désert du Taklamakan.

Sur les traces de Marco Polo
Les visiteurs ont aussi l’occasion d’apprécier ce défi lors d’un visionnement d’extraits du film Sur les traces de Marco Polo sorti en 2008 et réalisé par des explorateurs d’aujourd’hui ayant suivi les traces de Marco Polo pendant deux ans. Une expérience fascinante! Denis Belliveau et Francis O’Donnell, deux amis de longue date de Queens, New York, décident au début des années 1990 de suivre les traces de Marco Polo en ayant comme seul guide le compte rendu des voyages de Marco Polo. Ils accomplissent à leur tour ce long périple à pied, à dos de cheval et par mer. Ces deux gars ordinaires se sont lancés dans un projet extraordinaire que jamais personne n’avait accompli auparavant.

Un collaborateur précieux
Pour la réalisation de cette exposition, Pointe-à-Callière désire remercier Jean-Paul Desroches, commissaire de l’exposition. M. Desroches a œuvré pendant 35 ans comme conservateur général au Musée Guimet à Paris, en plus d’avoir été professeur pendant 20 ans à l’École du Louvre, à la chaire d’Extrême-Orient. Pour cette exposition, M. Desroches a prêté à Pointe-à-Callière un ensemble d'objets venant de la civilisation mongole.

À propos de Pointe-à-Callière
Seul grand musée d’archéologie au Québec et au Canada, Pointe-à-Callière est un complexe muséal érigé sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’envergure nationale qui permettent de retracer de grands pans de l’histoire de Montréal, du Québec et du Canada. Inauguré en 1992 à l’occasion du 350e anniversaire de la fondation de Montréal, Pointe-à-Callière a pour mission de faire connaître et aimer l’histoire de la métropole du Québec et de tisser des liens avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux préoccupés d’archéologie, d’histoire et d’urbanité. Le Musée travaille actuellement à la réalisation d’un projet d’expansion qui mettra en valeur une dizaine de sites patrimoniaux et historiques regroupés sous l’appellation Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, un complexe culturel et touristique de classe mondiale.

L’exposition Marco Polo – Le fabuleux voyage est réalisée par Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, et présentée par Domtar. Pointe-à-Callière remercie également les commanditaires suivants : ministère de la Culture et des Communications, ministère des Relations internationales et de la Francophonie, Air Canada Cargo, Tourisme Montréal, Hôtel Intercontinental, Ubisoft, Épices de cru, l’Institut culturel italien de Montréal et La Presse.

Pointe-à-Callière est subventionné par la Ville de Montréal.

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Source :
Claude-Sylvie Lemery
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